Ce que presque personne ne veut vraiment entendre...
Juste un peu de calme, de douceur et de....lucidité ?
"Tu peux
t’entraîner pendant des années.
Tu peux mémoriser
toutes les formes,
enchaîner les
mouvements,
connaître les noms
chinois des méridiens…
Mais tant que ton
cœur ne s’est pas tu,
rien de profond ne
s’ouvrira.
Rien.
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Tu crois peut-être que tu
pratiques…
Mais si ton esprit
continue de bavarder,
si tu répètes les
gestes du Qi Gong pendant que ta tête refait la journée,
que ton émotion du
matin tambourine encore dans ta poitrine,
alors tu es
absent.
Tu es là, mais tu
n’y es pas.
Et c’est exactement
cela que les anciens redoutaient.
⸻
La voie interne commence là où l’agitation
s’arrête
Dans le Nei Gong,
on ne cherche pas à faire plus.
On cherche à faire
moins…
jusqu’à ce que le
mental n’ait plus rien à quoi se raccrocher.
Jusqu’à ce que même
le souffle,
se dissolve dans
l’écoute silencieuse du moment.
Car c’est dans ce
silence —
ce Xin Jing 心静
profond, nu, sans projet —
que le Qi commence
à se révéler.
⸻
Le cœur qui ne cherche plus, devient un
miroir
Quand le cœur
devient tranquille,
le Shen (l’Esprit)
descend doucement dans le corps.
Et
là,
quelque chose
change.
Pas une
idée.
Pas une sensation
spectaculaire.
Mais une qualité
d’être.
Tu n’es plus en
train de pratiquer.
Tu es la
pratique.
Et dans cette
transparence… quelque chose d’immense regarde à travers toi.
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Le piège moderne ? Toujours vouloir ressentir quelque
chose
C’est le piège du
siècle :
chercher des
effets.
Vouloir des
sensations.
Avoir des
résultats.
Mais le Qi, ce
n’est pas un feu d’artifice.
C’est une caresse
que l’on ne perçoit qu’en se taisant profondément.
Et tant que ton
esprit saute d’une idée à l’autre,
tu passes à côté de
la vraie profondeur.
⸻
Il faut mourir un peu… à
l’intérieur
Oui, ça demande une
forme de mort.
La mort du
commentaire intérieur.
La mort de
l’attente.
La mort du “je
pratique pour…”
C’est rude,
parfois.
Mais c’est le prix
du Vrai.
⸻
Et un jour, sans que tu ne saches
pourquoi…
Tu
pratiques…
et le monde devient
silencieux.
Ton cœur est
posé.
Ton souffle est
vaste.
Et tu sens que tout
est à sa juste place.
Pas besoin d’en
faire un poème.
Pas besoin d’en
parler.
Parce que ce
jour-là, le Tao t’a regardé.
Et tu étais là,
enfin… en silence. "
Olivier Alleno
Passez un bel été.